Aller au contenu

Page:Dostoïevski - Les Précoces.djvu/190

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
180
PRÉCOCES

— Smourov, ouvre la porte.

À peine Smourov eut-il ouvert et Kolia eut-il sifflé que Pérezvon se précipitait dans la chambre.

— Allons, saute, Pérezvon ! Fais le beau ! fais le beau ! criait Kolia en quittant sa place.

Le chien se mit sur ses pattes de derrière et se dressa debout, juste en face le lit d’Ilioucha.

Personne ne s’attendait à ce qui allait se passer.

Ilioucha tressaillit et, rassemblant toutes ses forces, il se pencha vers Pérezvon, l’examinant avec une fixité effrayante :

— C’est… Joutchka !… s’écria-t-il enfin d’une voix brisée par la souffrance et la joie.

— Et qui donc pouvait-il être ! fit Krasotkine d’une voix sonore et heureuse.