Et, saisissant le chien, il le porta sur le lit d’Ilioucha.
— Regarde bien, mon vieux, tu vois, un œil louche et une oreille déchirée : c’est bien le signalement dont tu m’avais parlé et qui m’a permis de le trouver. Je l’ai retrouvé tout de suite après, et comme il n’était à personne… je l’ai pris, dit-il en se tournant vers le capitaine, vers sa femme et revenant encore à Ilioucha.
— Il était blotti dans une cour où on ne lui donnait pas à manger. C’est un chien qui vient d’un village voisin. Je l’ai donc trouvé là… C’est qu’il n’avait pas avalé ton morceau, vois tu, mon vieux, car sans cela sûrement il serait mort. Il l’avait craché, puisqu’il est en vie ; et toi tu n’avais pas remarqué cela. Il l’avait pourtant bien jeté, et s’il a crié c’est qu’il s’était piqué la langue. Il courait, il criait, et c’est ce