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Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/107

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devait agir davantage. C’était un garçon solide, extrêmement vigoureux. Ivan Andreïtch ne s’en aperçut que trop… mais n’anticipons pas.

Glafira avait calculé qu’elle serait, tout compte fait, plus libre chez elle, du moins une fois qu’elle aurait réussi à donner définitivement le change à Ivan Andreïtch ; car, qu’il la surveillât, qu’il l’épiât, elle n’en doutait point. Elle le haïssait et le méprisait étrangement, — quand il lui arrivait de penser à lui.

— Mon poulet, lui annonça-t-elle un matin, je ne sors plus, j’ai assez du monde ; la vie d’intérieur, voilà ce qu’il me faut.

— Hâ-â-â-h ! dit Ivan Andreïtch avec une profonde admiration.

— Vois-tu ? comme cela t’étonne ! Tu m’as toujours méconnue.