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Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/131

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divan ; le petit chien jappait, jappait furieusement comme ceci…

Et Torogov se met à faire hou ! hou ! hou ! en se penchant presque jusqu’à terre contre le divan. Glafira et Bobinitsine pensent mourir de rire.

Certes, c’eût été le moment pour Ivan Andreïtch de mettre fin à cette scène ; il ne pouvait plus douter que sa présence sous le divan fût connue. Il n’avait rien de mieux à faire que de se lever avec un visage extrêmement sévère, en homme qui, au moins chez lui, a le droit, quand bon lui semble, de s’étendre sous les lits, voire même sous les divans. Il aurait prié M. Bobinitsine et M. Torogov de vouloir bien sortir et aurait renvoyé Glafira chez sa mère. Mais Ivan Andreïtch était incapable de telles résolutions énergiques. Pour l’instant, d’ailleurs, la peur et la honte lui