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Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/143

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partir pour Moscou : il allait bientôt falloir, durant tout un hiver, s’ennuyer à étudier le français…

Que je regrettais de quitter la campagne !

Je me rendis derrière la grange, je descendis dans le fossé et je montai au losk. (On appelait ainsi chez nous une épaisse futaie située de l’autre côté du fossé, jusqu’à la lisière d’un petit bois.)

Et voilà que j’entre au plus épais des arbustes, et j’entends à quelque distance de là, à une trentaine de pas peut-être, dans le champ, un moujik qui laboure la terre. Je sais qu’il laboure sur le penchant d’une colline et que le cheval doit avoir bien de la peine. De temps en temps j’entends le cri : Hue ! hue ! Je connais presque tous nos moujiks, mais je ne sais pas lequel laboure en ce moment, et, d’ail-