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Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/259

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— Tu ne bois pas ?

— Moi, Astafy Ivanovitch, je… ne boirai plus.

— Quoi ? Tu es décidé, ou si ce n’est que pour aujourd’hui ?

Il garde le silence. Un instant après, il porte la main à sa tête.

— Quoi ? Serais-tu malade, Emelian ?

— Ce n’est rien… je ne me sens pas bien, Astafy Ivanovitch.

Je l’aidai à se coucher. Il avait la tête en feu, la fièvre le secouait. Je restai auprès de lui toute la journée. Vers le soir, il fut plus mal. Je lui donnai du kvas avec du beurre, de l’oignon et du pain.

— Voilà, lui dis-je, mange donc ! Ça te fera du bien.

Il fait un signe négatif de la tête.

— Non, qu’il dit, je ne dînerai pas aujourd’hui, Astafy Ivanovitch.