Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Or, en entrant dans la salle, Ivan Andreïtch jeta un rapide regard circulaire sur toutes les loges des secondes galeries… Ô surprise ! son cœur cessa de battre : elle était là ! Dans la même loge, on voyait le général Polovitsine, sa femme, un de ses parents et aussi l’aide de camp du général, un jeune homme très-subtil. Il y avait encore un civil… Ivan Andreïtch concentra sur cet inconnu toute son attention, toute l’acuité de son regard ; mais tout à coup le civil passa derrière l’aide de camp et resta dans l’ombre.

« Elle est là, et elle avait dit qu’elle ne viendrait pas !… »

C’est ce « dédoublement » de Glafira à chacun de ses pas qui tuait Ivan Andreïtch. Ah ! le jeune homme en civil avait plongé le vieux mari en un déses-