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Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/97

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porte, voilà tout. Je ne suis pas un amant, votre épouse est pure et sans tache, s’il m’est permis de m’exprimer ainsi.

— Quoi ? êtes-vous fou ? Comment osez-vous parler de ma femme ?

— L’assassin d’Amischka ! s’écria la dame en pleurant, et il a encore l’impudence… !

— Votre Excellence, je m’aperçois que je viens de dire une impertinence, je n’en avais pas l’intention. Prenez-moi pour un fou, je vous en prie, j’aime mieux cela ! Vous me rendrez service, parole, en me prenant pour un fou. Je suis l’oncle… C’est-à-dire, je ne puis être l’amant, voilà ce que je voulais dire… Bon ! encore une impertinence ! Ne vous offensez pas, madame ; vous comprenez, l’amour, ce sentiment élevé que… dont… En d’autres termes, je suis un vieillard, ou plutôt un