Page:Dostoievski - La femme d'un autre.djvu/98

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homme âgé, je ne suis donc pas votre amant. Un amant ! c’est Richardson… non, Lovelace ! Vous voyez, j’ai de la littérature ! Vous riez ? quelle bonté ! je suis bien aise d’avoir provoqué votre hilarité, je suis ravi…

— Quel ridicule personnage ! disait la dame en éclatant de rire.

— Oui, bien ridicule, dit le vieillard tout joyeux de voir sa femme rire. Ridicule, et plein de poussière ! Mais comment est-il entré ?

— En effet, Votre Excellence, on dirait d’un roman. En pleine nuit, dans une capitale, un homme sous un lit ! Quelle étrange histoire ! Rinaldo Rinaldini, quoi ! Mais ce n’est rien, et ça ne vaut pas la peine d’y penser. Madame me permettra de lui offrir une petite chienne pour remplacer celle que j’ai si malheureusement…