LE CAPITAINE
Et vous, habitants de Toulouse, êtes-vous disposés à vous armer de vos mousquets pour aller recevoir notre gouverneur, qui est un homme puissant et qui mérite d’être honoré ? LE PREMIER HABITANT
Monsieur le capitaine, il est de notre devoir de lui rendre aujourd’hui, à sa première entrée dans notre ville, tous les honneurs possibles. Pour moi je suis prêt à marcher à sa rencontre. LE SECOND HABITANT
Et moi aussi, Monsieur le capitaine, je vais bien vite chercher mon mousquet pour vous suivre. LE CAPITAINE
Tout ceci me plaît beaucoup, monseigneur l’Evêque : mais voyons maintenant : ou votre maison ou la mienne est la plus convenable pour le recevoir ; je crois que c’est la vôtre. L’tëVÊQUE
Monsieur le capitaine, il serait fort mal à son aise dans mon évêché, et je crois qu’il serait plus convenable de le recevoir chez vous. Mais il est temps de monter à cheval pour aller au devant de lui ; ainsi vous, habitants de la ville, faites diligence. Le capitaine monte à cheval et marche à la rencontre du gouverneur, qui arrive accompagné de deux princes et d’un empereur. LE CAPITAINE au gouverneur :
Je vous salue, Monsieur le gouverneur, et prie Dieu de vous conserver en paix et en bonne santé. Nous éprouvons tous une grande joie de vous posséder aujourd’hui dans notre ville. LE GOUVERNEUR
Je suis sensible, Monsieur le capitaine, aux sentiments que vous m’exprimez, et je vous prie de croire que tout l’honneur