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VIE DE LOUIS EUNIUS.


est de mon côté, car je dois une si grande distinction plutôt à la bonté et à la faveur de mon roi, qu’à mon propre mérite. Ils avancent sur la scène et le peuple décharge ses mousquets en signe de joie. l’évêque

Monsieur le gouverneur, je suis votre très humble serviteur, et vous présente mes respects du fond de mon cœur. Je vous remets aussi, Monsieur le gouverneur, les clefs du château de notre ville. LE GOUVERNEUR mettant pied à terre :

Vénérable prélat, vos vertus, votre expérience et votre sagesse me conseillent de vous les laisser, elles ne sauraient être en meilleures mains. LE CAPITAINE

Non, Monsieur le gouverneur, nous ne le permettrons point, car votre rang vous fait un devoir de les accepter, et nous vous en supplions, de bon cœur. LE GOUVERNEUR

Habitants de Toulouse, vous me comblez d’honneurs dont je suis indigne ; mais je vous fais ici le serment de m’en souvenir toute ma vie et de ne rien négliger pour vous rendre contents de moi. LE CAPITAINE

Nous sommes loin, Monsieur le gouverneur, de mériter l’honneur que vous nous faites ; mais nous espérons que, grâce à votre sagesse et à votre bonté, vous voudrez bien excuser notre simplicité et notre ignorance. l’évêque

«

Venez voir notre temple, Monsieur le gouverneur, puisque vous avez bien voulu venir nous visiter dans notre ville ; nous vous accompagnerons tous, si cela vous est agréable.