Qu’a toutes preferer ie doi.
Ar les ſablons, par les roches deſertes,
Dont les os durs ces chateaus ont murés,
Par les hautes étables vertes,
Des cerfs, du vilain aſſeurés,
Maigre, ennuié, laſsé me reproméne,
Chargé du ſoin qu’a nos Dieppoys ie doi,
Mais, ſurtout, me poiſe la péne
D’eſtre, Sibille, loin de toi.
Ni les iardins, ni la fontaine viue,
Nommant ce lieu du nom de ſa bell’eau,
Ni l’Eſtan, ni ſa fraiche riue,
Ni des pauillons le plus beau,
Ni les couleurs des longues galeries,
Qui, la vois prés, montrent vn monde vif,
Ni les riches tapiſſeries,
Ni bronze, ni marbre naïf,
A eus mon œil tellement ne rauiſſent,
Qu’a toi touiours ne ſoupire mon cueur :
Ains à chaque pas rafraichiſſent
Les memores de ma langueur.
Soir & matin, que ces bois ie trépaſſe,
Ô Ninfes, di-ie, & Satires pelus,
Qui ci dans mainte foſſe baſſe
Couplés vos amours diſſolus,