Page:Doublet - Élégies, 1559.djvu/38

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Peuſſé-ie, au moĩs, main en maĩ, ſous céte õbre,
Quelques cent pas auec madame aller,
QuPeuſiõs nous, bouche à bouche, vn nombre
QuD’honneſtes parolles méller.
Voiant bondir ces ſources eternelles
Du roc mouſſu, qui pas ne ſemble feint,
DuAh, di-ie, lors combien de telles,
DuCe mien feu n’auroient pas eſteint.
Voiant partout la deuiſe roiale,
Ceſte Salmandre au feu ſe nourriſſant,
CeIe penſe à la flamme loiale
CeSeule, ta merci, me paiſſant.
En bronze ai veu l’Egiptienne dame,
Antique piece, & parlai en ce poinct,
AnCe Serpent, Reine, au bras t’entame,
AnEt Cupidon au cueur me poinct.
Bref, viſitant tailles, boſſes, peintures,
Quelconque part m’en aille regardant,
QuAmour vient en mille figures,
QuNouuelles fléches me dardant.
Mais, plus que tout, ces Sibilles m’affollent,
Peintes partout pour leur diuin renom,
PeiDeſirant que mes vers t’enrollent
PeiL’onzième de ce ſacré nom.


Elegie 14. à vn ſien couſin.



DEmi cueur mien, douce part de mon ame,
Trécher couſin, que demanderoit mieus,