Peuſſé-ie, au moĩs, main en maĩ, ſous céte õbre,
Quelques cent pas auec madame aller,
Peuſiõs nous, bouche à bouche, vn nombre
D’honneſtes parolles méller.
Voiant bondir ces ſources eternelles
Du roc mouſſu, qui pas ne ſemble feint,
Ah, di-ie, lors combien de telles,
Ce mien feu n’auroient pas eſteint.
Voiant partout la deuiſe roiale,
Ceſte Salmandre au feu ſe nourriſſant,
Ie penſe à la flamme loiale
Seule, ta merci, me paiſſant.
En bronze ai veu l’Egiptienne dame,
Antique piece, & parlai en ce poinct,
Ce Serpent, Reine, au bras t’entame,
Et Cupidon au cueur me poinct.
Bref, viſitant tailles, boſſes, peintures,
Quelconque part m’en aille regardant,
Amour vient en mille figures,
Nouuelles fléches me dardant.
Mais, plus que tout, ces Sibilles m’affollent,
Peintes partout pour leur diuin renom,
Deſirant que mes vers t’enrollent
L’onzième de ce ſacré nom.
Emi cueur mien, douce part de mon ame,
Trécher couſin, que demanderoit mieus,