Page:Doublet - Élégies, 1559.djvu/53

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

OcÀ toute heure qu’vn bien ſe treuue
OcIl le faut prendre, ce dit-on.
Occaſion, la deéſſe volage,
Telle ſe peint, ſi i’ai bien retenu,
TeTout ſon poil pend ſur le viſage
TeLe derriere eſt chauue & tout nu.
Arriuant donc, doit au poil eſtre priſe,
Car elle ſ’offre, & ſ’offrant touiours fuit,
CaPuis, n’aiant plus au dos de priſe
CaSe moque du ſot qui la ſuit.
Cil que ie di, qui vôtre ſe ſouhéte,
S’il faut aus biens & honneurs ſ’arreſter,
S’ilN’eſtoit que premier vous appéte,
S’ilPremière deuſsiés l’appeter.
Et n’eſt pas lourd, comme il ſemble, peut-eſtre,
Dur, ni groſsier : mais telle office veut
DuQu’on ſe face graue apparoiſtre,
DuEt le plus ſeuére qu’on peut.
Vn autre en ſai qui ia preſqu’en rafolle,
D’age moien, & riche & ſain & fort,
D’aQuoi qu’vn malin bruit de verolle,
D’aAit menti ſur lui à grand tort.
I’en ſai encor, les voulés vous d’eſpée,
Ou financiers ? à Rouen ou Paris ?
OuÉliſés, pour n’eſtre trompée,
OuIe vous baille au chois cent maris.
Mais à vrai dire, &, en loiauté pure,
Pour le conſeil qu’aus ieunes puis deuoir,