Page:Doublet - Élégies, 1559.djvu/56

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TeMais mieus vaut vn écu en proſe,
TeQue mille rimes ſans vn ſout.
Tels, ni amis, ni maris ne faut faire,
Car publier tantot leur dame font,
CaEt de leur femme le douaire,
CaSe prent ſur Parnaſſe le mont.
Deuant Dieu ſoit de l’hõneſte homme l’ame,
Votre mari, ce renom il auoit,
VoQue de procés, comme ſa game,
VoToute la pratique il ſauoit.
Et outre encor ſes biens, dont prou vous laiſſe,
(Qui bien vous eſt en méchef vn bon eur)
(QIl étoit extrait de nobleſſe,
(QDont auſsi vous reſte l’honneur :
Combien facheus, & cõbien (ce vous ſemble)
Fort a porter ,& dur a voir ſeroit
FoÀ nous tous vos amis enſemble,
FoQu’ainſi tant d’eur vous periroit ?
Aprés Rouen, ô ſeiour bien étrange
Dans telles eaus, en cet air marinier :
DaÔ de maris different change !
DaAprés vn Eueſque vn Mounier.
Ainſi filoit la langue ſerpentine
Son dous venin, quand ie fu découuert,
SoAu ſoruenir d’vne voiſine,
SoPar l’vn de mes huis mi-ouuert.
Mes mains à peine à peine ſe garderent,
Qu’aus rares creins, aus plourars chaſsieus,