des mots rauques et tordus ; notre barque en tremblait.
Le regard se fixait sur l’invisible en sautant par dessus les épaisses lunettes ; sur les tempes sa peau parcheminée se figeait, les lèvres s’allongeaient de travers vers l’objet de son ire et, sourdement et pressée, tombait, roulant sur des r raboteux, après l’averse d’un crachat de chique, triturée, incomplète, l’oraison exclamative, l’oraison jaculatoire attendue ; c’était court, mais expressif à souhait.
Francis Grenier connaissait trois remèdes contre les maux humains, aimait trois choses en ce monde, et négligeait le reste. Premier remède à tous maux, c’était le rhum, le second, le rhum, le troisième, se coucher.
Il aimait ses enfants, la bataille et les crapauds : ses enfants il les aimait beaucoup, mais sans savoir pourquoi ; la bataille parce qu’elle était pour lui un délassement, et les crapauds, parce que,