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gence au-dessus de la moyenne, surtout en ce qui regarde la bonté de la vie.

Le mari et la femme s’accordaient parfaitement en tout, bien que doués l’un et l’autre de dons différents.

Dans le cours de leur existence, paisiblement, doucement, en face des misères quotidiennes surgies des quatre saisons, cet homme et cette femme, s’étaient, pour ainsi dire, complétés, équilibrés. L’esprit prime-sautier de Madame Durand s’était peu à peu ralenti, et le jugement lent mais sûr de monsieur Durand avait acquis, à la longue, quelques tours plus vifs et plus laconiques dans l’expression de sa pensée. Et s’il ne s’était pas plus facilement et plus complètement assimilé les tournures et les axiomes de sa compagne, et même de sa campagne, ceci était dû plus à son tempérament qu’à sa mémoire, laquelle, d’ailleurs, était excellente.

Il conseillait un jour à Jos. Nadeau, le 2ième