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grands et nombreux par les bons exemples qui leur sont donnés, à chacun dans sa sphère d’action et d’aptitude, dans un développement normal des facultés natives.

Pour tenir toute sa vie une conduite aussi logique, bien que souvent infructueuse dans des efforts inutiles, Moïse Joessin a basé sa force et son endurance, d’abord sur ses vertus naturelles, — je prends vertu dans son acception originale — et ensuite sur des résolutions et des convictions de pensées, preuve en somme que la force physique s’appuie sur les facultés cérébrales et intellectuelles ; car ce Joessin était doué d’une pensée forte et abondante, puisque, sans instruction et sans même d’éducation, au sens restreint du mot, il était parvenu à exprimer clairement des jugements simples et originaux et qui sont de quelque valeur. J’ai vu de mes yeux des écorces de bouleau gravées au charbon de bois par lui, en lettres imitées des caractères imprimés, assez compréhensibles et dont le sens m’a plu.