au lendemain de la révolution de Juillet, et il faut sûrement en voir ici le contre-coup. On avait renversé un trône ; on se donnait le passe-temps de piller des églises et de saccager un archevêché : la littérature, elle aussi, s’offrait le divertissement d’une insurrection. Depuis longtemps elle nourrissait un ferment révolutionnaire, celui que le romantisme avait déposé en elle. Le romantisme avait réclamé l’affranchissement de l’individu. Et les romantiques c’était Chateaubriand, c’était Hugo, c’était Dumas. Donc ils réclamaient pour René, pour Hernani, pour Antony, qui sont des hommes. L’exemple était donné : la femme allait en profiter. C’est la femme maintenant qui fait sa Révolution.
Sous toutes ces influences, dans cette atmosphère très spéciale, la mésaventure matrimoniale de la baronne Dudevant acquiert, aux yeux de celle-ci, une importance considérable, s’exalte et se magnifie : elle prend une valeur sociale. Partant de cette mésaventure personnelle, elle est amenée à mettre dans chacune de ses héroïnes un peu d’elle-même : cela