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Page:Dourliac - Les apprentis de l'armurier, 1895.djvu/239

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en wagon

surdes histoires, répertoire habituel de cette engeance, soi-disant pour amuser les marmots. »

Dépité et mordillant sa moustache, le vieillard eut souhaité trouver quelque chose à redire à son voisinage, mais la sagesse de ce petit monde qui, sur un signe de la maman, chuchotait et gazouillait tout bas, étouffant ses gais éclats de rire, ne permettait pas au voyageur grincheux d’épancher sa bile une bonne fois. Mais patience !


✽ ✽

Déjà le train lancé à toute vitesse avait dépassé les charmants coteaux de Villeneuve-Saint-Georges. On faisait maintenant la dînette avec quelques fruits et des gâteaux, quand la toute petite aux cheveux blonds bouclés se pencha à l’oreille de « mama » .

La maman prit sa valise et en sortit un… nécessaire en caoutchouc.

« Ah ! par exemple, c’est trop fort, » grommela le vieux monsieur en baissant les glaces avec fracas.


✽ ✽

Le commandant Guy de Lornec était alors âgé de soixante-quinze ans, mais droit et robuste comme un chêne, il paraissait à peine la soixantaine, malgré sa barbe et ses cheveux blancs.

C’était un gentilhomme de la vieille école, rude et sévère à tous comme à lui-même.

Il s’était marié sur le tard et sans nul doute, la grâce et les qualités exquises de sa femme qu’il aimait tendrement, eussent modifié ce fier et rigide caractère, mais elle était morte, Dieu l’avait appelée à lui, ne lui laissant que le temps de donner son dernier baiser à un petit ange rose.