— Gaultier ! Gaultier !
Rien ne répondit.
Très inquiet, il sauta à terre et lit le tour de la pièce.
Il était seul.
— Mon Dieu ! où est Gaultier ? Que lui a-t-on fait ? murmura-t-il d’une voix tremblante.
Et de nouveau il répéta :
— Gaultier ! frère ! réponds-moi ?
Rien…
Il alla à la porte, elle était fermée et résista à ses violentes secousses.
Il courut à la fenêtre, elle était garnie de solides barreaux et ouvrait sur une rivière.
— La prison est dorée, mais c’est une prison ! pensa le jeune garçon, dépité de ses vaines tentatives. Par tous les saints ! cette bohémienne du diable nous avait bien prédit que nous finirions nos jours dans une prison royale…, mais ensemble… et pas si tôt !
L’absence de son frère le tourmentait plus que le reste.
— Prison royale, marmottait-il entre ses dents, cela m’en a tout l’air. Serions-nous donc au Louvre comme notre oncle Ferrand ? Pour quel méfait ?
Il se creusait vainement la cervelle pour débrouiller cette énigme.
— Habillons-nous toujours, dit-il ; je retrouverai peut-être mes idées dans mes poches.
Il n’y avait à cela qu’une petite difficulté : ses habits avaient disparu, et, avec eux, l’étui contenant les précieux parchemins et la lettre de Marguerite.
Guy fronça le sourcil et porta vivement la main à sa poitrine.