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gagea vivement la conversation avec elle, qui la rendait des plus agréables, quand elle roulait sur des sujets indifférents. Il se sentait emporté par le charme et les grâces de notre jeune fille. Il était sur le point de lui déclarer ce qu’il éprouvait, quand un grand jeune homme vint la prier de danser avec lui. Dearbon (c’était le nom de ce dernier) était un riche négociant du lieu. Il avait eu l’avantage de faire antérieurement connaissance avec elle, et ne croyait blesser ni l’un ni l’autre en faisant cette demande.

Louise lui en sut gré, car elle avait redouté le moment où Molton en était venu. Elle se leva et saluant ce dernier, elle partit sur le son des instruments. Dearbon ne savait pas quelle danse allait suivre. Personne ne prenait place, ils étaient seuls au milieu de la salle. Une valse commença alors