Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/241

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
242

tortues et tournées en dedans finissaient le portrait de ce monstre de la nature. Autant cet homme était horrible à voir, autant il était servile, laborieux et quinté… Il avait une blonde, quoi donc de plus ?… Tous les deux soirs il râsait une barbe crasse, et allait passer la veillée près de la grosse Mathon, qui l’emportait encore sur lui pour la laideur. Quatre pieds tout au plus complétaient sa hauteur ; mais en revanche elle mesurait bien deux brasses de circonférence. Jamais figure plus grotesquement taillée, plus lourdement encadrée que la sienne. Quand elle attendait son cher Bossendos, on la voyait une heure d’avance, assise sur sa porte, regardant de temps à autre sa coquette rotondité. Ce n’était qu’auprès d’elle que le pauvre Bossendos goûtait quelque repos. Au logis de son maître il