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était le chien de la basse cour. Jamais un mot de plainte ne sortait néanmoins de sa bouche. Il travaillait toujours… toujours chantonnant le même roulement de sons disparates, contre lequel les domestiques s’emportaient plus que contre Bossendos lui-même. Car il était doux comme un agneau, dans l’accomplissement de son devoir. Quant à l’intérieur de la maison, il en était quitte pour quelques plats d’eau sale par la figure. Mais au dehors il éprouvait d’autres contrariétés qui lui fesaient souvent grincer les dents et fermer les poings. Les jeunes gens de l’île s’opiniâtraient à le molester sur sa caricature. Rien au monde ne pouvait lui être plus sensible. On eût dit qu’il n’avait aucune idée de la difformité dé sa grossière charpente. Un mot sur sa bosse le mettait en fureur ; ses yeux