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sent alors le pinceau faire un cercle humide sur sa bosse. Tous ses efforts pour se débattre ne servent à rien. Il lui faut subir la mystification entière. Quand ils eurent fini cette opération, ils le portèrent à la demeure de Mathon qui ne l’attendait pas ce soir là. Ils ouvrent la porte, le poussent le dos en avant et s’esquivent à la hâte. L’un d’eux passe derrière la maison et observe par la fenêtre ce qui se passe.

Bossendos arrache son bâillon et se jette dans les bras de sa chère Mathon. Il n’y eut d’abord qu’une exclamation entre eux d’eux.

— Mon char Bossendos !

— Ma p’tite Mathon !

Et ils se tenaient entrelacés sans dire un seul mot. À eux seuls ils complétaient un groupe que six personnes auraient eu peine à mesurer. Mais en passant les mains autour du