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par cette accumulation de travaux, qui ne laissait aucun moment de vide dans la journée. Il établit un fort bivouac dans le plein milieu de la forêt. Malgré les neiges et tous les obstacles de la saison, rien ne manqua à l’importance de ce poste.

Alphonse ayant obtenu d’être remplacé dans la garnison qui protégeait les Sauteux, revint à Chateaugay, et passa de là à Montréal avec un congé de trois jours. Il retrouva sa belle Ithona qui commençait déjà à prendre un peu de nos mœurs.

En le voyant ses joues se colorèrent, son regard s’enflamma, mais elle baissa la vue en lui tendant la main. Quelques mois avant, elle lui aurait sauté au cou sans scrupule. Elle rougissait alors. Néanmoins la vue d’un homme qu’elle avait connu pendant sa vie naïve, reportant son souvenir ou plus-