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le bien être de son fils, le servit débonnairement. Il alla même plus loin qu’il ne désirait ; il la traita comme sa propre fille, qui était déjà en grande intimité avec l’aimable Ithona.

Ce fut avec grande peine qu’Alphonse se sépara d’elle. Quand il la visita pour la dernière fois, il la trouva toute en pleurs. Elle savait qu’il repartait. Pour la consoler il lui demanda lui-même le baiser d’adieux en lui promettant de la revoir bientôt. Les progrès de la jeune fille l’avait tellement étonné, qu’il se promettait de la trouver à son retour digne de briller dans les cercles que fréquentait sa famille. L’esprit naturel de ce génie inculte était en effet extraordinaire. Elle comprit dès le début la position qu’Alphonse voulait lui faire. Elle se livra à l’étude avec une ardeur incroyable et devança bientôt ses compagnes,