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vos amis de Chateaugay. J’espère que la guerre, qui règne encore entre nos peuples respectifs, n’éteindra pas cette douce intimité dont le souvenir me sera toujours cher et précieux. Votre parti commence à se lasser de défaites, je crois ; car on parle de paix. Je la souhaite de tout mon cœur, pour votre pays et le nôtre. Pour mon ami, le colonel, je vous suis très reconnaissant de l’intérêt que vous avez pris à son affaire. Le malheureux jeune homme ne vivra que quand il sera définitivement réuni à sa Louise. Dès la réception de votre lettre, il a pris la route des États-Unis. Continuez toujours de vous occuper pour lui, car il est peu probable qu’on lui laisse passer la frontière. Si, d’ici à deux mois, vous avez quelque nouvelle à lui faire savoir, vous devrez me l’adresser. Car les postes ne pourront certainement pas le suivre dans ses courses. Il doit