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SIX ANNÉES DE MA VIE

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Vous me permettrez, mes amis, d’adresser ce manuscrit à ma sœur plus particulièrement qu’a aucun de vous. Elle sait pourquoi, et vous le saurez vous mêmes plus tard.

Avant d’entrer dans le récit d’aventures qui doivent m’aliéner tout ce qui existe de cher à ma vie, je dois, pour ma satisfaction personnelle, suspendre votre curiosité par quelques paroles explicatives. Depuis l’heureux jour qui a vu naître mes liaisons avec vous, je n’ai jamais goûté un instant du bonheur pur de l’amitié.

Non pas que le concours cordial de vos hontes, n’aient pu trouver de la sympathie dans mon cœur. Mais c’était cette sym-