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perdu la mémoire. J’y avais été amené tout enfant. J’avais alors vingt deux ans. À peine savais-je encore le nom du lieu de ma naissance. Je n’ai jamais pu m’expliquer le long séjour que mon père m’a laissé faire en Europe. Il est vrai qu’à l’époque dont je vous parle, je n’avais pas encore complété mes études, qui embrassaient presque toutes les sciences. J’avais fréquenté l’Ecole Polytechnique pendant deux ans, sans savoir pourquoi. Les Français avaient dans ce temps, réellement besoin d’officiers capables. Tous mes compagnons avaient un but et une espérance en suivant cette école.

L’empereur la visitait souvent et en tira plusieurs qui ont laissé et laisseront de glorieux souvenirs dans les annales de l’empire Français.

Pour moi je savais très bien que mon père ne me destinait pas à com-