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Mais soit défaut de courage ou d’occasion, six mois se sont écoulés dans ce coupable silence. Je vais à l’instant entrer en matière mais j’ose demander une faveur…… celle de me croire sincère. Ce n’est pas à regret que je me fais connaître, ce n’est pas encore parce que vous me l’avez demandé, mais pour moi même, je ne dois pas reculer cette longue confession.

Pour donner plus de cours et d’intelligence à ce récit, je l’ai divisé en trois périodes de deux ans chacune. Quelques unes seront marquées de choses rudes à avouer. En passant sur ces pages, j’attends de votre amitié un regard sur le Gustave d’aujourd’hui. D’autres seront heureusement plus paisibles et plus belles. Nonobstant mes souvenirs des mauvais jours, j’ose espérer que vous me reconnaîtrez dans ces dernières pages.

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— 1809 à 1811. —


Au commencement de l’année 1809, je me trouvais encore à l’université de Paris, depuis une époque dont j’avais