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seil. L’hiver de 1810 ralentit un peu les hostilités. Je le passai à Athènes, qui était le siège du gouvernement provisoire. Au mois de janvier, j’épousai la fille du président. Mais je ne jouis pas longtemps des douceurs de cette union.

Alpina était la femme la plus accomplie que j’eusse encore rencontrée. Je l’aimai avec passion, et je ne crois pas que la suite de ma vie soit assez heureuse pour me faire oublier le court espace de temps que je passai avec elle. Plus tard cette passion me tourna à mal, et me valut les malheurs que je placerai dans la seconde partie de mon récit.

J’étais devenu l’idole des Grecs et leur roi de combat. Les postes les plus importants m’étaient confiés. Je ne sais comment j’ai pu survivre à cette année de luttes journalières, où ma