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Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/404

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pleure involontairement sur la perte de la plus adorée des femmes.

J’avais perdu ma fortune le soir de cette malheureuse surprise, mais j’étais encore riche des dons de mon beau père. La conduite d’Alpina affaiblit un peu chez moi l’estime que j’avais conçu pour le peuple Grec. Leur cause ne me parut plus si belle. D’autant plus que le souvenir de mon épouse infidèle me poursuivant sans cesse, je me sentais forcé de fuir les lieux que j’avais parcourus avec elle. Avec un peu d’économie, j’avais encore de quoi vivre et voyager pendant six mois.

Je m’acheminai tristement vers Rome que je n’avais encore jamais vue. J’y arrivai à temps pour assister au couronnement de Murât que Napoléon venait de créer roi d’Italie. J’avais été obligé de prendre la mer pour fuir