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ment. J’évitais autant que possible l’inaction et l’oisiveté, car j’étais certain d’y rencontrer le souvenir de mon infidèle Alpina. Il fallait donc une multiplicité d’aventures pour remplir ma vie vagabonde.

Je sortis un soir, suivant mon habitude, parcourant les places publiques et cherchant les balcons de mes souvenirs romanesques. Je longeais machinalement des rues encombrées de peuples et de figures de mauvaise mine. J’étais arrivé à la joncture de quatre rues où les habitations étaient plus disséminées et l’affluence moins importune. J’entends tout à coup une détonation d’armes à feu et aussitôt après le bruit d’un combat à l’arme blanche. Je portais un large manteau sous lequel je cachais mon costume grec que je revêtais souvent par inclination. Je cours au théâtre de la lutte. Je vois