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trois hommes aux prises avec cinq furieux en brillant étalage. Le parti le plus faible me semblant le plus noble, je jette à bas mon manteau, et me voila à me débattre comme un énergumène. Je vous ai dit que je maniais l’épée avec assez d’adresse. J’en fis une nouvelle épreuve dans cette circonstance. J’en eus bientôt mis deux hors de combat, et il me suffit de me tourner vers les trois autres pour les mettre en fuite. Les deux vaincus étaient tombés. Une foule nombreuse nous entourait. Mais ces scènes étaient si fréquentes et si ordinaires à Milan que le peuple y assistait aussi paisiblement qu’au spectacle. Je m’attendais au moins à voir mon fait d’armes consigné à la prison. Mais à ma grande surprise, je vis tout ce peuple ébahi me féliciter sur mon succès, et mes compagnons inconnus m’entrainer avec