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de bon cœur, je sais que je l’ai mérité. On a dit que l’inconstance était incompatible avec l’amour. Je proclame le contraire et la seule faveur que j’implore de l’époux qui me châtie, est de croire en mes paroles. J’ai vécu près de toi. Ton âme était magnanime et savante. Elle a pu me connaitre. Reporte ton souvenir sur les jours heureux de notre première union. Mon cœur était-il alors celui d’une infidèle ou d’une épouse indifférente. Oh ! non, j’ai serré Gustave sur ce cœur. Ses élans n’étaient pas ceux d’une prude ni d’une fourbe. Je t’aimais… oui je t’aimais avec toute la passion dont une femme soit capable. Je t’ai perdu… ma nature malheureusement inconstante ne laissa pas mon, cœur vide par ta perte… d’autres amours l’occupèrent… Cette passion criminelle portait son châtiment avec elle…… Je faillis la voir finir avec