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en garde contre les surprises. Si le souvenir de notre heureuse union te ramène vers moi, tu retrouveras une épouse repentante et heureuse de ta présence. J’avais jusqu’à ce jour oublié mon père et ma mère pour ne penser qu’à mes amants. Maintenant que mon cœur volage a perdu ce qui l’animait, je cours avec amour vers ces tendres parents que ma perte accable de douleur. Heureuse encore, que tu m’aies destiné ce lieu pour attendre oisive une vieillesse importune. Je ne vivrai plus maintenant que de souvenirs… Souvenirs d’opprobre… Souvenirs de jouissance… Enfin souvenirs de Gustave qui tient son bras levé pour châtier son épouse infidèle.

Adieu,

Alpina

Cette lettre m’arracha quelques soupirs. Alpina était odieuse, mais