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elle était toujours belle... belle comme l’Hélène des Grecs… Mais je n’étais pas homme à me laisser dominer par une beauté odieuse. Je conservai ce dernier souvenir de mon épouse comme une arme contre son sexe dont je n’entretins pas depuis la meilleure opinion du monde. Je laissai Rome pour revoir Milan, où je ne trouvai aucun de ceux qui m’avaient ouvert la route du crime. Je brûlais de revoir la France ; mais il était difficile d’y entrer à cette époque. Nous étions alors sur les premiers jours de 1814. Je devais de toute nécessité me rendre à Toulon ou j’espérais recevoir une réponse de mon oncle. Je lui avais écrit sur la fin de décembre 1813 afin d’apprendre quelque chose de ma famille qui semblait m’avoir entièrement perdu de vue. J’eus enfin le bonheur de toucher à Toulon quel-