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la paroisse et le chargea d’injures en présence d’un grand nombre de personnes. Le colonel toujours impassible dédaignait de lui répondre. Irrité de ce silence, St. Felmar courut sur lui et le frappa violemment à la tête. Son chapeau était tombé, il le ramassa tranquillement et se tournant vers son beau père : « Eh bien, dit-il, êtes-vous satifait ? » Cette paisible riposte le mit en fureur, il redoubla ses coups et le sang jaillit avec abondance. Gonzalve le saisit avec force et le tenant sous sa poigne de fer, il l’empêcha de faire aucun mouvement. Le vieillard s’apercevant qu’il était trop faible, se débattait de tout son pouvoir. Mais c’était le bras de Milon dans la fente de l’arbre qui se referme. Le temps lui avait enlevé ses forces pour en faire don à de plus jeunes que lui. Le colonel le tenant dans cette position :

— Marquez bien ce jour, lui dit--