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il, c’est le dernier qu’il vous arrivera de me toucher ou de m’injurier impunément. Je prends à témoin ceux qui nous entourent, que votre haine brutale s’alimentera désormais ailleurs que sur moi et ce qui dépend de moi… allez et ayez bonne mémoire. »

St. Felmar ne s’en serait peut-être pas tenu là, mais une huée d’imprécations lui fit prendre en toute hâte la route de sa demeure. Il ne reconnaissait la générosité de son gendre que pour s’animer davantage à le persécuter. Il crut néanmoins prudent pour lui de cesser ses poursuites. Louise et sa mère pleuraient continuellement de voir son opiniâtreté farouche.

Deux années se passèrent depuis cette dernière scène sans qu’aucun événement ne troublât la vie des deux jeunes époux, pas même l’humeur rancuneuse de St. Felmar. Ils étaient