Page:Dovalle - Poésies complètes, 1898, éd. Léon-Séché.djvu/141

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J’aime à glisser, aux rayons d’une étoile,
Entre les cils qui bordent ses doux yeux ;
J’aime à jouer dans les plis de son voile
Et dans ses longs cheveux.

Sur son beau sein quand son bouquet s’effeuille,
Quand à la tige elle arrache un bouton,
J’aime surtout à voler une feuille
Pour y tracer mon nom…

Oh ! respectez mes jeux et ma faiblesse,
Vous qui savez le secret de mon cœur !
Oh ! laissez-moi, pour unique richesse,
De l’eau dans une fleur.

L’air frais du soir ; au bois, une humble couche ;
Un arbre vert pour me garder du jour…
Le sylphe, après, ne voudra qu’une bouche
Pour y mourir d’amour !