Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/38

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— Alors ce sera moi.

Il saisit fortement le rebord de la fenêtre et bientôt y posa le genou.

— À présent, Roddy, tendez-moi les mains.

Et d’une traction, il me hissa près de lui.

Bientôt après, nous étions dans la maison hantée.

Quel son creux se fit entendre au moment où nous sautâmes sur les planches du parquet.

Il y eut un bruit soudain, suivi d’un écho si prolongé que nous restâmes un instant silencieux.

Puis Jim éclata de rire :

— Quel vieux tambour que cet endroit, s’écria-t-il. Allumons une lumière, Roddy, et regardons où nous sommes.

Il avait apporté dans sa poche une chandelle et un briquet.

Lorsque la flamme brilla, nous vîmes sur nos têtes une voûte en arc.

Tout autour de nous, de grandes étagères en bois supportaient des plats couverts de poussière.

C’était l’office.

— Je vais vous faire faire le tour, dit Jim, d’un ton gai.

Puis poussant la porte, il me précéda dans le vestibule.

Je me rappelle les hautes murailles lambrissées de chêne, garnies de têtes de daim, qui se projetaient en avant, ainsi qu’un unique buste blanc, dans un coin, qui me terrifia. Un grand nombre de pièces s’ouvraient sur ce vestibule.

Nous allâmes de l’une à l’autre.

Les cuisines, la distillerie, le petit salon, la salle à manger, toutes étaient pleines de cette atmosphère étouffante de poussière et de moisissure.