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Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/76

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CHAPITRE V

LE BEAU TREGELLIS

J’étais dans ma dix-septième année et j’étais déjà tributaire du rasoir.

J’avais commencé à trouver quelque peu monotone la vie sans horizon du village et j’aspirais vivement à voir un peu du vaste univers qui s’étendait au-delà.

Ce besoin, dont je n’osais parler à personne, n’en était que plus fort, car pour peu que j’y fisse allusion, les larmes venaient aux yeux de ma mère. Mais désormais il n’y avait pas l’ombre d’un motif pour que je restasse à la maison, puisque mon père était auprès d’elle.

Aussi avais-je l’esprit tout occupé de la perspective que m’offrait la visite de mon oncle, et des chances qu’il y avait pour qu’il me fît faire, enfin, mes premiers pas sur la route de la vie.

Ainsi que vous le pouvez penser, c’était vers la profession paternelle que se dirigeaient mes idées et mes espérances. Jamais je n’avais vu la mer s’enfler, jamais