Aller au contenu

Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

on traverse un jardin qui n’est pas des mieux garnis, et qui s’ouvre sur la route par une porte à claire-voie, au moyen d’un loquet.

C’était à cette même porte que nous nous tenions, la nuit où les signaux furent allumés, la nuit où nous vîmes passer Walter Scott quand il revenait d’Édimbourg.

À droite de cette entrée, du côté du jardin, se trouvait un bout de rocaille qui, paraît-il, avait été construit par la mère de mon père, il y avait bien longtemps.

Elle avait façonné cela avec des galets usés par l’eau, avec des coquillages de mer, en mettant des mousses et des fougères dans les interstices.

Or, quand nous eûmes franchi la porte, nos yeux tombèrent sur cette rocaille ; au sommet était planté un bâton dans la fente duquel se trouvait une lettre.

Je m’avançai pour voir ce que c’était, mais Edie me devança, enleva la lettre et la mit dans sa poche.

— C’est pour moi, dit-elle en riant.

Mais je restai à la regarder d’un air qui éteignit le rire sur sa figure.