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Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/154

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— Mais… Et Jim ? demandai-je.

— Oh ! Jim me pardonnera.

— Vous briserez son cœur, et vous ruinerez son avenir.

— Non, non, il me pardonnera.

— Il tuera de Lapp. Oh ! Edie, comment avez-vous pu nous apporter tant de déshonneur et de souffrance !

— Ah ! voilà que vous grondez ! s’écria-t-elle.

Et la fenêtre se ferma brusquement.

J’attendis un peu et je frappai de nouveau, car j’avais encore bien des questions à lui faire, mais elle ne voulut pas répondre, et je crus l’entendre sangloter.

Enfin j’y renonçai, et j’étais sur le point de rentrer dans la maison car il faisait presque nuit, quand j’entendis le pène de la porte du jardin se soulever.

C’était de Lapp en personne.

Mais comme il suivait l’allée, il me fit l’effet d’être ou fou ou ivre.

Il marchait d’un pas de danse. Il faisait craquer ses doigts en l’air, et ses yeux luisaient comme deux feux follets.