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Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/199

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s’étendre jusqu’au-dessus de notre ferme lointaine, et nous avait violemment arrachés, moi, Edie et Jim, à l’existence que nos familles avaient menées avant nous.

Autant que je pus en juger à cette distance, c’était un homme trapu, aux épaules carrées.

Il tenait appliquée à ses yeux sa lorgnette, en écartant fortement les coudes de chaque côté.

J’étais encore occupé à le regarder, quand j’entendis à côté de moi un fort souffle de respiration.

C’était Jim, dont les yeux luisaient comme des charbons ardents.

Il avançait la figure jusque sur mon épaule.

— C’est lui, Jock, dit-il à voix basse.

— Oui, c’est Boney, répondis-je.

— Non, non, c’est lui, c’est de Lapp, ou de Lissac, à moins que ce démon n’ait encore quelque autre nom. C’est lui.

Alors je le reconnus immédiatement.

C’était le cavalier dont le chapeau était orné d’un grand plumet rouge.

Même à cette distance, j’aurais juré que