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Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/235

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— Comment cela marche-t-il ? demanda le général.

— Deux petits escadrons, c’est tout ce qui reste de six régiments de grosse cavalerie, dit-il.

Et il se mit à rire, de l’air d’un homme dont les nerfs ont été trop tendus.

— Peut-être voudrez-vous vous joindre à notre marche en avant ! Je vous en prie, regardez-vous comme un des nôtres, dit le général, en s’inclinant et souriant, comme s’il lui offrait une tasse de thé.

— Ce sera avec le plus grand plaisir, dit l’autre en ôtant son chapeau.

Un moment après, nos trois régiments se resserrèrent. La brigade avança sur quatre lignes, franchit le creux où nous étions restés couchés en formant les carrés, et alla au-delà du point d’où nous avions vu l’armée française.

Il n’était pas possible de voir beaucoup de choses à ce moment.

On ne distinguait guère que la flamme rouge, jaillissant de la gueule des canons, à travers le nuage de fumée, et les silhouettes