Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/53

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ler dans ses propos quelques bouts de phrases françaises qu’il avait ramassés dans la Péninsule.

Il aurait continué à me parler d’Edie, mais je voyais sortir de sa poche le coin d’un journal.

Je compris alors qu’il était venu, selon son habitude, pour m’apporter quelques nouvelles.

Il ne nous en arrivait guère à West Inch.

— Qu’y a-t-il de nouveau, major ? demandai-je.

Il tira le journal de sa poche et le brandit.

— Les Alliés ont gagné une grande bataille, mon garçon, dit-il. Je ne crois pas que Nap tienne bien longtemps après cela. Les Saxons l’ont jeté par-dessus bord, et il a subi un rude échec à Leipzig. Wellington a franchi les Pyrénées et les soldats de Graham seront à Bayonne d’ici à peu de temps.

Je lançai mon chapeau en l’air.

— Alors la guerre finira par cesser ? m’écriai-je.

— Oui, et il n’est que temps, dit-il en hochant la tête d’un air grave. Ça a fait verser