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Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/78

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en marchant, et je finis par arriver, un peu essoufflé, parmi les genêts du sommet.

En jetant les yeux vers la longue pente de l’autre versant, je vis la cousine Edie, ainsi que je m’y attendais, et je vis Jim Horscroft qui marchait côte à côte avec elle.

Ils n’étaient pas bien loin, mais ils étaient trop occupés l’un de l’autre pour me voir.

Elle allait lentement, la tête penchée, de ce petit air espiègle que je connaissais si bien.

Elle détournait ses yeux de lui, et jetait un mot de temps à autre.

Il marchait près d’elle, la contemplant, et baissant la tête, dans l’ardeur de son langage.

Puis, à quelque propos qu’il lui tint, elle lui posa une main caressante sur le bras. Lui, ne se contenant plus, la saisit, la souleva et l’embrassa à plusieurs reprises.

À cette vue, je me sentis incapable de crier, de faire un mouvement. Je restai immobile, le cœur lourd comme du plomb, l’air d’un cadavre, les yeux fixés sur eux.

Je la vis lui mettre la main sur l’épaule, et