Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/109

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d’intelligence que j’avais espéré au début ; mais avec une piste aussi facile à suivre, où sera le mérite ?

— Où il sera ? m’écriai-je. Mais je vous assure, Holmes, que je suis pénétré d’admiration pour tout ce que vous venez de faire ; vous avez été encore plus merveilleux que dans l’affaire Jefferson Hope. Ici le mystère est bien plus profond, bien plus inexplicable. Comment, par exemple, avez-vous pu donner avec une telle assurance le signalement de l’homme à la jambe de bois ?

— Mais, mon pauvre garçon, c’est là l’A-B-C du métier. Je ne veux pas poser devant vous et je vais vous étaler tout mon jeu, vous verrez comme c’est simple. Dans un bagne, deux officiers appartenant à la troupe qui garde les forçats sont mis au courant d’un secret important, concernant un trésor caché. Un plan de l’endroit où git ce trésor a été tracé par un Anglais appelé Jonathan Small. Vous vous rappelez que nous avons vu ce nom inscrit sur le document trouvé parmi les papiers du capitaine Morstan, document qui fut signé par tous les associés sous cette rubrique romanesque : « La marque des quatre ». Grâce à ce plan, les deux officiers, ou plutôt l’un d’eux déterre le trésor et l’emporte en Angleterre, négligeant,